Ce n’est pas un film sur Nuit Debout (Paris) C’est un film sur la recherche de la démocratie au sein de Nuit Debout.
Il n’y a pas la volonté de faire un film exhaustif comme cette Merde de soit-disant documentaire sur France 5 https://www.youtube.com/watch?v=MMWi26pScwg qui mets en avant des stars, des personnalité, avec des détails dont je me fous complètement…
Il serait intéressant d’ailleurs de mettre ces deux films en parallèle pour mieux comprendre ce que devrait être un documentaire, et comment des journalistes se targuent de faire des soi-disant documentaires qui ne sont que des reportages biens pourris.. Mais ceci est une autre histoire…
Ici, à part à une petite séquence de début avec Pinçon-Charlot/Rufin, il n’y a pas de star, de personnalités…
Ce film pose crument la question de la démocratie interne, de la prise de décision collective…
Le parti pris est de nous mettre les mains dans le cambouis pendant plus de deux heures…
Il y a là quelque chose d’universel, ou presque.
A chaque fois qu’un groupe démarre se pose en fait, la question de la démocratie interne…
Ce sujet est souvent soit traité par-dessus la jambe, soit contourné, éviter, en ayant recours à des subterfuge, et le recours à des incantations, “il n’y a pas de chefs, on décide collectivement”.
Dans les faits , c’est de par ces choix qu’un mouvement va croitre, décroitre…
Ce qui fait que des gens se regroupent et fonctionnent en semble, ce qui fait qu’ils s’engagent, c’est qu’ils ont l’impression que cette fois le groupe où ils militeront les entendra et tiendra compte de ce qu’ils sont, de ce qu’ils ont à dire, bref qu’ils seront entendu-e-s.
Tant que ce sentiment persiste, le groupe peut se développer, d’autres gens peuvent s’y joindre voyant que cette garantie existe, est vivante. C’est le spectacle d’une hypothétique démocratie effective qui est susceptible d’attirer d’autres personnes…
A partir du moment où cette impression s’efface, où l’on a l’impression que les décisions sont prise “ailleurs”, que ce que je dis n’est plus entendu, pris en compte par le groupe… que c’est comme” pisser dans un violon”, alors je pars et en général le groupe ne s’en rends pas compte…
Pour revenir à ce film, il y a une chose notable, c’est de voir comment le mouvement refuse de voir qu’il est en train de mourir; Comment on est alors dans le déni. On va invoquer pleins de raisons qui font penser que le reflux est provisoire, et que ça va repartir… C’est un grand classique, on évoque, la météo, les vacances, d’autres luttes naissantes, etc etc…
Ca serait intéressant d’en dresser la liste.. Et il y a toujours quelqu’un pour se livrer à un discours qui se veut redonner le moral aux masses pour qu’elles rejoigne la lutte…
Mais “les masses” sont parties depuis longtemps…
J’aime beaucoup dans ce film l’économie de moyens, pas de voix of ( ce qui est de plus en plus rare) pas de musique pour souligner ceci ou cela, comme si les images et les sons directs ne seraient pas suffisants… Il y a des recours à des plans de coupe qui à mon avis affaiblissent l’authenticité du propos… Je pinaille…
On trouvera sur le site du film pas mal de choses https://www.lassemblee-lefilm.fr/
Comme d’hab c’est un peu le foutoir…
Il y a un texte de psy, qui m’ennuie par cette façon de faire des phrases http://www.lassemblee-lefilm.fr/wp-content/uploads/2017/09/texte-marie-bremond.pdf
On peut voir le financement participatif ici qui a atteint quand même presque 34 000 €
https://www.kisskissbankbank.com/l-assemblee-le-film
Ca fait partie de ces rares films qui devraient faire l’objet d’ateliers, d’outils de formations pour les militant-e-s…