Pour une autre forme de formation

Avec l’arrivée du numérique sous toutes ses formes, on doit remettre à plat le concept même de formation.

L’idée de base est de sortir de ce  rapport rigide où l’essentiel est de fourguer (le plus cher possible de préférence) un pack de connaissances préfabriquées et dont les participant-e-s devront se contenter.

Il faudrait partir de la question basique ;

Il y a un groupe de gens qui ont envie d’acquérir des connaissances dans un certain domaine. Quel dispositif mettre en place ?

Pour répondre à cette question, il ne faut pas se mettre dans une posture de prestataire de service qui cherche un créneau pour placer sa camelote, mais comme un militant qui cherche à favoriser un processus d’éducation populaire…

Une fois précisé, ce dispositif « idéal »peut nécessiter des prestations payantes, pour son bon déroulement, mais c’est seulement au bout de la réflexion, qu’il faut le pointer, et non pas le poser comme un axiome préalable.

Par exemple, on constate souvent que dans les stages, l’animateur prends connaissance, le premier jour du niveau et des demandes des participant-e-s.

L’idée serait de prendre les gens là où ils en sont et de leur apporter les éléments pour les faire avancer à partir du niveau de chacun-e  et non pas à partir du niveau où le formateur aura décidé qu’il faut être, dès le départ.

Les outils qu’offre l’internet permettent de modifier profondément les modes de formations. La prestation de formation consiste alors, moins à délivrer un lot de connaissance qu’à accompagner chacun-e-s dans la construction de son savoir en l’aidant à trouver les informations qui lui manquent et en mettant en place des dispositifs de expérimentations, mais aussi de mutualisations de connaissances avant, pendant et après la formation.

Dans le cas d’un stage vidéo ;

-Lister les candidat-e-s.

Mettre en place une liste de discussion où chacun-e exprimera au collectif ainsi créé où il en est, ainsi que ses attentes. Une liste de discussion où, le ou les formateurs /trices exploreront les demandes, aideront à les préciser.

Dans un deuxième temps les formateurs pourront déjà débroussailler le terrain à distance, en donnant quelques conseils basiques, en proposant des pistes de travail, et en essayant au maximum de faire monter le niveau général.

C’est alors seulement que la rencontre « physique » aura lieu. Elle aura été optimisée par les échanges virtuels, ce qui permettra aussi de répondre de façon optimum pendant la rencontre aux attentes exprimées auparavant.

Par la suite, la liste de discussions  continuera à fonctionner, pour continuer la mutualisation des acquisitions.

Il est évoqué ici la liste de discussion comme outil, elle peut être doublée ou remplacée par un forum  avec des thèmes à définir.

Bien sûr cela n’exclue pas que le formateur fasse faire des exercices, intervienne de façon classique sous formes de « cours », mais d’une part ,ses prestations seront bien plus pertinentes, grâce  au travail d’échanges préalables… et d’autre part, ne seront pensées que comme un module dans un processus global et non pas comme une fin en soit….

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